Le dimanche 23 octobre 1899, le gendarme Alfons TIMMERMAN est de service avec son collègue, le gendarme Pierre SYNEKENS, tous deux de la brigade de Lennik-Saint-Quentin. Vers 23:30 heures, ils sont informés que le déserteur Jean DE PAUW signalé à rechercher, se trouve actuellement dans un débit de boissons de Vlezenbeek. Ils le repèrent, une poursuite pédestre s’engage, et le suspect est finalement interpellé.
Alors que les gendarmes ramènent ce dernier, ils sont pris à partie par une cinquantaine d’individus qui tentent de faire libérer la personne arrêtée. Ils parviennent à se réfugier dans un débit de boissons, mais ils sont alors assaillis de projectiles, tels que des briques, pierres, etc.
En vue de disperser l’émeute, et sur ordre du bourgmestre, le gendarme Alfons TIMMERMAN tire à trois reprises en direction de la foule menaçante, mais sans chercher à atteindre quelqu’un.
Mais soudain, l’un des individus de la bande, le nommé Pierre VAN HASSEL, beau-père du déserteur, revenu sur place, armé d’un fusil qu’il était allé chercher à son domicile, tire en direction d’Alfons TIMMERMAN et l’atteint grièvement à l’épaule. Au vu de la gravité de la situation, et en vue de calmer la foule, le bourgmestre fait libérer Jean DE PAUW.
Le 12 novembre 1899, Alfons TIMMERMAN décède des suites de ses blessures, à son domicile de Lennik-Saint-Quentin.
Pierre VAN HASSEL est finalement condamné par la cour d’assises du Brabant aux travaux forcés à perpétuité.
- « Une kermesse sanglante », Journal de Bruxelles, le 25 octobre 1899, Consulter
- Le Petit Bleu du Matin, « Un gendarme tué à Vlezenbeek », le 03 février 1900, Consulter
- Le Petit Bleu du Matin, « Pour un déserteur », le 19 mai 1900, Consulter
- Registres de l’état civil, Lennik-Saint-Quentin, décès de l’année 1899, acte n°32
12/11/1899 à 37 ans
Criminelle
Gendarmerie
Lennik-Saint-Quentin
(Brabant flamand)
François LÉONARD 