Maréchal des Logis

Pierre FERRIRE

18/3/1908 -  23/8/1946

Charles BONTEMPS

Son histoire

En 1946, à la sortie de la seconde guerre mondiale, des patrouilles sont instaurées en zone frontalière avec l'Allemagne. Menées jour et nuit, elle ont pour but de repérer d'éventuels prisonniers de guerre évadés et contrebandiers qui tenteraient de franchir la frontière. Ceux-ci ont la réputation d'être armés, et de ne pas hésiter à en faire usage. Ces services représentent donc un danger avéré.

Le 23 août 1946 vers 6 heures du matin, le gendarme Henri TRIEST, âgé de 23 ans et le Maréchal des Logis Pierre FERRIRE, âgé lui de 36 ans, tous deux affectés à la brigade d'Elsenborn, participent à ces opérations. Vers 10 heures, on constate qu'ils ne sont toujours pas revenus. Une patrouille passant à proximité de la carrière de Küchelscheid, constate deux vélos abandonnés, il s'agit de ceux des deux gendarmes. Rapidement, ils découvrent le corps du malheureux Henri TRIEST, criblé de balles. Plus loin, c'est celui de Pierre FERRIRE qui sera trouvé, lequel a subi le même sort. Chacun ont reçu des balles en pleine tête. Non loin de là, c'est le chien du gendarme FERRIRE qui est retrouvé tué au pied d'un sapin.

Le lieu des faits


L'arme utilisée pour le crime est retrouvée dans la rivière passant à proximité, le Roer. Il s'agit d'un Luger parabellum 9mm, d'origine allemande. On constate également que les armes de dotation des gendarmes ont été dérobées.

L'arme du crime (ou similaire)


Dans les jours qui suivent, l'enquête progresse : une bande de contrebandiers est identifiées, et les interrogatoires permettent d'identifier les deux auteurs, il s'agit des malfrats André TANT et Joseph GAUDIUS.

C'est dans ce déjà triste contexte qu'intervient un dramatique accident, le 29 août 1946, alors que les gendarmes Alphonse HERBILLON et Etienne BORBOUSE mènent des fouilles dans la région à la recherche des deux tueurs, ils circulent dans une zone qui n'a pas encore été déminée. En marchant sur une de ces mines, ils sont tués.

En février, André TANT est arrêté à Dusseldorg en Allemagne. L'arrestation de Joseph GAUDIUS à Bruxelles suit rapidement. Il s'agit de deux bruxellois, participant activement à la contrebande de café et tabac entre la Belgique et l'Allemagne. L'enquête et les auditions permettront de comprendre que les deux malfrats ont été contrôlés par les deux gendarmes. N'étant pas en règle, TRIEST et FERRIRE ont tenté de les arrêter. C'est à ce moment qu'ils se sont saisi d'une arme qu'ils possédaient et qu'ils ont tués les deux gendarmes et leur chien.



Bien que le Procureur, dans son réquisitoire, ne retienne aucune circonstance atténuante pour les deux criminels, le tribunal prononce une peine de 20 ans de travaux forcés.

Pierre FERRIRE était père de deux enfants, tandis qu'Henri TRIEST venait de se marier une semaine avant sa mort.
Une première stèle à leur mémoire a été érigée en 1956, avant d'être remplacée par une nouvelle pierre en 2009 à Elsenborn.

La stèle



Sources :

- "Aux assises de Liège: Deux gendarmes froidement assassinés à Elsenborn", La Dernière Heure, 29/11/1948.

Sources des photos :

- La Dernière Heure, 01/12/1948.



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Photo :

Pierre FERRIRE

Date du décès :

23/8/1946 à 38 ans

Cause du décès :

Meurtre

Grade :

Maréchal des Logis
Matricule n° 3690

Corps d'appartenance :

Gendarmerie
Brigade d'Elsenborn

                       

Localisation :

Route militaire d'Elsenborn (Liege)

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