Le jeudi 15 janvier 1970 vers 16 heures, le huissier de justice THANNEN se présente à la ferme de Léonard MARAITE afin de lui signifier deux jugements. En effet, il avait été jugé pour ne pas avoir rendu la plaque minéralogique d'un ancien véhicule et car l'homme était civilement responsable d'une querelle qui avait impliqué ses enfants. L'huisser avait préalablement stationné son véhicule à distance. Il redoutait fortement le comportement du fermier à qui il avait déjà eu affaire. De plus, celui-ci est connu pour être un marginal vivant toujours à la bougie. Léonard MARAITE, voyant l'huissier, se met à l'insulter et démarre une bagarre avec celui-ci. Parvenant à se dégager des mains de l'homme qui l'étouffait, l'huissier prend la fuite et prend la direction de la maison du Garde Champêtre Robert THOMÉ à pied, sa voiture s'étant emboubée.
Sur place, il ne rencontra que l'épouse du Garde Champêtre et ses trois filles. En effet, Robert THOMÉ était toujours en train d'effectuer sa tournée. Sa famille lui permis cependant de téléphoner à la Gendarmerie de Saint-Vith qui dépéche deux gendarmes sur place.
Arrivés à la ferme, les deux gendarmes rencontrent Léonard MARAITE qui leur crie, sur le pas de sa porte "On ne peut pas entrer.", sort une carabine "22 long" et se met à leur tirer dessus. Les gendarmes ont à peine le temps de se réfugier à proximité de la voiture du huissier dont la carrosserie est rapidement transpersée d'une nouvelle balle tirée par l'agriculteur. Le Maréchal des Logis présent riposte avec son pistolet mais n'est pas en mesure de toucher le fermier en raison de la distance. D'autres coups de feu éclate depuis une fenêtre où Léonard MARAITE s'est maintenant positionné.
Deux gendarmes arrivent sur les lieux de la fusillade armés de mitraillettes. L'assault n'est cependant pas donné car on sait que le forcené est accompagné de sa femme et de ses enfants.
Vers 20:00 heures, sa tournée finie, arrive le Garde Champêtre Robert THOMÉ à bord de son cyclomoteur. On lui explique la situation. Connaissant tout le monde dans le village, il prend la décision de pénétrer dans l'habitation pour désarmer le forcené. Il parvient à rentrer dans la cuisine où il fait face au fermier et à sa carabine. Une discussion commence mais, soudain, un coup de feu retentit. Robert THOMÉ vient de recevoir une balle dans la tête.
On parvient à l'extraire de la cuisine, que MARAITE avait quitté, et à l'emmener de toute urgence à la clinique Saint-Joseph. Le vendredi 16 janvier 1970 vers 03:00 heures du matin, il décède.
La femme et deux des enfants de Léonard MARAITE parviennent à quitter la maison. Cependant, le troisème fils accompagne toujours le forcené qui se retranche dans le grenier de la grange. Des renforts de la Gendarmerie de Vottem arrivent avec des mitraillettes, des grenades lacrymogènes, des gilets pare-balles et un véhicule d'assaut. La ferme est encerclée par trente gendarmes toute la nuit. On invite le meurtrier à se rendre à l'aide d'un mégaphone.
Le matin suivant, Léonard MARAITE libère son fils traumatisé. On prend alors la décision de faire sauter la porte de la grange à l'aide d'une grenade perche. Des gendarmes observent, cachés derrière une meule de foin. Aucune réaction cependant.
Peu avant 16:20 heures, une vaingtaine de Gendarmes, équipés de casques et de gilets pare-balles prennent d'assault la grange avec des grenades lacrymogènes. Ils pénètrent dans le batiment et découvrent Léonard MARAITE s'étant donné la mort d'une balle dans la tête.
Robert THOMÉ était agé de 46 ans, marié et père de trois filles, Gaby 17 ans, Anita 16 ans et Claudia 6 ans. Il était Garde Champêtre depuis 26 ans.
- "Un forcené tue un garde champêtre" (page 1), 17/01/1970, Le Soir Consulter
- "Un forcené tue un garde champêtre" (page 1), 17/01/1970, Le Soir Consulter
- "Fort Chabrol à Atzerath" (page 6), 17/01/1970, Le Soir Consulter
- Le Soir 17/01/1970
16/1/1970 à 46 ans
Criminelle
Garde champêtre
26 années de service
Police rurale
Lommersweiller
Atzerath (Liege)